Si vous reconnaissez une autre personne, cliquez sur l'enveloppe pour adresser un mail

 


Les Ecoles de Hem

Ecole de garçons VICTOR HUGO

       
       

1830 : Louis Philippe est roi des Français.
Il apparaît que la commune d'HEM n'ait pas attendu l'arrêté préfectoral du 26 décembre 1830 pour trouver un moyen de propager l'instruction. A cette date, le Maire était Monsieur Jean-Baptiste BRAQUAVAL. Un instituteur, Monsieur Louis DELEDIQUE, instruit gratuitement les indigents à charge du Bureau de Bienfaisance. Il reçoit une indemnité de logement de 100 Frs annuellement. La rétribution à payer par les parents non indigents est fixée à 12 Frs par année.

28 juin 1833 :
La première loi-cadre de l'école primaire, la loi GUIZOT, fixe les grands principes devant régir l'activité enseignante. Citons, notamment, la nécessité faite aux Communes de mettre à la disposition des instituteurs un bâtiment à usage scolaire, un logement et leur assurer un traitement annuel de 200 Frs minimum, venant s'ajouter à la rétribution versée par les parents non indigents.

 La salle de l'école comprend une seule pièce pour recevoir les élèves des deux sexes, qui se trouvent séparés par une cloison au milieu de laquelle se trouve le ponton du maître, où il sera établi une tribune sur la même ligne d'où il pourra surveiller les deux sexes. Une porte d'entrée existe dans le corridor pour que chaque sexe puisse se rendre dans la portion de la salle qui lui est spécialement destinée. Les heures d'entrée où de sorties sont différentes d'une demi-heure suivant les garçons et les filles. Les latrines se trouvent sur les mêmes points, deux cabinets sont séparés et ont chacun leur porte, une pour les garçons et une pour les filles, le règlement ne permettant pas la sortie des deux élèves à la fois.

 

1841 : l'école communale des garçons de Hem est construite.


L'école Victor Hugo était située à la place des
ateliers municipaux à côté de la Cantoria

La place Verte
(au fond l'estaminet Au Coq)
Il n'y a pas encore de rails de tramway
 

   

A droite, l'ancienne Mairie face
à l'église Saint Corneille
.

Plan de l'école : rez de chaussée, 1er étage et coupe

   

1869 :
Une enquête préfectorale fait ressortir l'insuffisance des salles de classe à l'école des garçons. « La première classe n'a qu'une superficie de 41 m2 pour 103 élèves et la seconde 30 m2 pour 43 élèves alors que le règlement prévoit 1 m2 par élève ».
Le Conseil s'oppose à faire construire une troisième classe et donne les arguments suivants : « L'enquête a été faite en hiver alors qu'en été il y a beaucoup moins d'élèves, ceux-ci étant occupés aux travaux des champs. Sur 130 élèves de la grande classe, bon nombre n'écrivent pas et ils ont besoin de peu de place puisque sans table ; sur 91 garçons admis gratuitement, il y en a 54 d'origine belge, tous pauvres »
.





1877 : La Commune compte 3.000 habitants.
L'école des garçons compte 209 élèves (68 payants, 141 gratuits) pour trois maîtres : Monsieur MONNIER instituteur de 3e classe, élève de l'école normale de DOUAI, brevet simple obtenu le 16 septembre 1865, Monsieur VERMERSCH instituteur adjoint, brevet simple obtenu le 27 juillet 1874 et Monsieur DUHAMEL, instituteur adjoint, brevet simple du 30 avril 1873. Les dépenses totales se montent à 3.979 Frs.





1884 : la Commune avec ses 10 hameaux compte plus de 4.000 habitants.
Le Conseil Municipal émet le vœu que la prière continue à être dite avant et après les classes. Mais par lettre en date du 27 mars 1884, le Préfet porte à la connaissance du Maire qu'il ne peut approuver un tel souhait "par le motif que les écoles vaquant un jour par semaine outre le dimanche, il est facultatif aux parents de faire donner, s'ils le désirent, à leurs enfants, l'instruction religieuse en dehors des édifices scolaires".
Un crédit annuel de 50 Frs est voté par le Conseil municipal, à titre de supplément de traitement, pour chacune des quatre institutrices à condition qu'elles donnent l'instruction religieuse aux garçons et aux filles dans l'église et hors le temps de classe.

     
     

Classe de Victor Hugo entre 1890 et 1894

Classe de Victor Hugo avant 1900

Classe de Victor Hugo en 1910
     
     

1906 : Départ en retraite de Monsieur MONNIER, Directeur de l'école du Centre.
… « Son départ sera beaucoup regretté car il ne comptait que des sympathies et des amitiés dans la Commune. Monsieur MONNIER se retire pour raison d'âge et sur les instances de ses enfants. Il est arrivé à HEM en 1871 pour remplir en même temps les fonctions de Directeur instituteur de l'école communale et de Secrétaire de Mairie. Il s'acquitta toujours avec honneur et compétence de cette double et délicate tâche. C'est ainsi qu'il a instruit et éduqué 2 générations. En plus de son labeur quotidien, il donnait ses bons conseils à tous ses concitoyens, sans distinction, se faisant un véritable plaisir de leur rendre service et il était très heureux quand, par ses indications, il avait pu tirer l'un d'eux d'embarras. A vrai dire, il est bien peu d'habitants de la Commune qui n'aient eu parfois recours à son érudition, à son grand bon sens et son expérience de la vie. Ses avis judicieux et pondérés étaient presque toujours suivis pour le plus grand bien de ceux qui y avaient recours... je n'ai pas voulu, dit Monsieur le Maire Henri DELECROIX, laisser partir ce serviteur modèle sans lui adresser l'hommage public de notre reconnaissance et je demande à ce que ces paroles figurent au registre des délibérations du Conseil Municipal »…


8 décembre 1909 : Mr DELGRANGE, Conseiller, donne lecture d'un vœu ainsi conçu :
« L'école laïque et son personnel enseignant sont aujourd'hui l'objet des attaques violentes des hauts dignitaires de l'église qui essaient de susciter dans le pays des luttes religieuses. Nous ne pouvons assister en indifférents à ces tentatives criminelles. C'est parce que nous sommes pour la liberté la plus grande de croire et de penser pour tous que nous nous élevons contre le cléricalisme sectaire et dominateur qui prétend exclure de l'école publique ce qui fait justement sa haute morale : la mentalité religieuse. Pour la défense de l'école laïque, nous vous demandons de vous associer par un vote de sympathie aux instituteurs et aux institutrices de France groupés dans leurs amicales et décidés à s'opposer aux prétentions des cléricaux qui veulent introduire la guerre dans nos écoles. Nous vous proposons de voter la somme de 20 Frs à la Fédération Nationale des Amicales pour l'aider dans son œuvre de défense laïque ».
Mr le Maire met aux voix le vœu ci-dessus qui est adopté à l'unanimité.



28 février 1914 :
Une demande de surélévation de l'école du centre est faite pour permettre l'aménagement d'une salle des fêtes. Le Conseil rejette cette proposition car il lui semble préférable d'envisager pour l'avenir la construction d'une salle spéciale au centre de la commune pouvant servir pour toutes les œuvres post‑scolaires. Ce projet restera en suspens puisque le 2 août 1914, la guerre est déclarée.


1917 :
Les écoles seront fermées en 1917 par manque de chauffage et réquisitionnées pour héberger les troupes allemandes.

     
     

Classe de Victor Hugo en 1922

Classe 1 de Victor Hugo en 1945/46

Classe 2 de Victor Hugo en 1945/46

   

Certificat d'Etudes Primaires en 1957

1991
: reconstitution école 1900

 
 
1975
 

   
.

20.05.1995 : inauguration Ecole maternelle par Mme Massart

Nord Eclair 24.05.1995

   
 
 
La Voix du Nord 21.05.1995
 

 
   
Voir aussi les recherches des Ateliers Mémoire de Roubaix et 2 en partenariat avec Historihem
   
Recherchez des anciens de votre école (cliquez sur le logo de gauche)

 



En cliquant sur les images, vous pouvez visionner ces documents agrandis.

Retour à la consultation précédente