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Assemblée générale du 15.03.1970 avec le Pdt Louis Gauquié avec Mr Maurice Larivière, Henri Dubus, Louis Desreux, Charles Desmet, Pierre Heuls, Lejeune et Poulain. |
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Les
associations colombophiles organisent des concours de lâchers
de pigeons. Lors des épreuves, les oiseaux sont regroupés
puis emmenés plus ou moins loin : les premiers arrivés
permettent à l'éleveur d'emporter le concours
(chaque oiseau possède une bague numérotée à sa
patte : c'est elle qui permet de déterminer le vainqueur).
Pour les faire rentrer le plus vite possible, le coulonneux
exploite les sentiments des oiseaux : il sépare, par
exemple, le mâle de sa femelle une semaine avant le concours.
Il existe trois catégories de courses : la vitesse (distance
inférieure à 250 km), le demi-fond (entre 250
et 550 km) et le fond (supérieure à 550 km) Le
pigeon voyageur, tel que nous le connaissons de nos jours,
est le résultat de nombreux croisements, possédant
le sens inné de l'orientation et de l'instinct de retour.
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Immatriculation de la bague (1948) |
Constateur avec mouvement
d'horlogerie permettant de dater le retour du pigeon
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Charlemagne instituait "le droit de Colombier" en
l'an 800 et contribuait à l'édification de nombreux
colombiers, néanmoins la possession et l'érection
de ce type d'édifice n'était octroyé qu'aux
nobles et clergés, les seuls en possession de terres.
La nature du colombier et le nombre de pigeons en étaient
tributaires. Dans la Flandre, l'Archiduc Albert et Isabelle
dans un souci d'équité autorisent la possession
de colombes pouvant s'ébattre librement à la
condition de détenir 3 bonniers de terres labourables à la
Roye.
La Révolution française propagea dans le peuple
et la petite bourgeoisie un sentiment d'exaltation, l'idée
de la Liberté. La barrière des classes était
tombée, le droit de laisser s'ébattre les coulons était
acquis.
La France dans ce siècle verra son 1er regroupement à Paris,
en 1849, sous le nom de l'Hirondelle, cette société d'ailleurs
détient le droit d'aînesse, sa dauphine serait
une société de Roubaix dans le Ferrain, puis
vinrent Tourcoing, Lille, etc… La guerre franco-allemande
de 1870 sera le catalyseur de l'évolution de la colombophilie.
La loi de 1901 va contribuer au développement des associations
colombophiles que la première guerre mondiale anéantira.
Le conflit 1914-1918 terminé, le messager ailé atteint
le summum de la considération et, dès 1922, les
associations se réorganisent et les joutes peuvent reprendre
jusqu'en 1935, où un décret-loi annihilera tous
les espoirs, il n'est plus permis qu'aux éleveurs adhérant à une
association de posséder des pigeons bagués.
A la fin du conflit 39/45, "le jeu de coulons" est
vite remis sur pied, cette fois les volatiles n'ont pas été sacrifiés
mais contrôlés.
1945 : un décret-loi précise qu'il ne doit exister
qu'une seule association dans chaque ville et village et que,
si de nature il en subsisterait davantage, il leur est fait
obligation de se réunir sous la même bannière
; les coulonneux malgré les grincements de dents s'y
conformeront.
C'est en 1950 que la colombophilie atteindra son apogée
en termes de licenciés. Ce fait établi marque
le profond attachement du monde ouvrier à la tradition
colombophile. Les évolutions successives des entreprises,
l'avènement de nouvelles technologies vont porter un
sérieux coup au monde des gagne petits. Les fermetures
des lainières, des houillères, des verreries….
vont déplacer ce monde très lié et solidaire.
Site
Internet : Pays de Ferrain
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