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Teinturerie GABERT

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En 1858, Firmin Gabert, venu de Condrieux dans le Rhône où il est né en 1829, s'installe teinturier et se fait aider par son beau‑frère de 16 ans. Il s'est marié à une Hémoise : Flore Flament, ils ont un fils Claude, ils demeurent rue Poirée.

Mulaton et Gabert sont sur la liste des commerçants et industriels patentés à Hem de 1870, mais exercent déjà depuis une bonne douzaine d'années, petitement d'abord, ils développent rapidement leurs affaires.

Pourquoi sont‑ils venus chez nous ? Parce que Roubaix manque d'eau, la distribution des eaux de la Lys n'existe pas encore, le petit ruisseau du Trichon et les puits ne suffisent pas. Les premières maisons qui cherchent à réaliser des apprêts sur tissus et ensuite de la teinture en écheveaux vont se diriger vers la Marque aux eaux abondantes et claires à l'époque ; d'abord à Wasquehal puis à Hem. Il faut noter aussi que, lors de la guerre de 1870 puis de la Commune, tous les centres parisiens de teintures et apprêts sont arrêtés, les marchandies affluent donc sur Roubaix et nos industries prospèrent.

Plus près de nous, les fabricants de tissus d'ameublement de Lannoy vont trouver chez Gabert des spécialistes de la teinture des écheveaux de soie entre autres. Chez Mulaton on teint la laine, c'est un dur travail : les écheveaux sont enfilés sur une longue perche, puis 4 ouvriers en sabots vont les tremper dans un bac de 10 à 20 mètres de long sur 2 m de large et 0,80 m de profondeur. Il faut promener les lourdes charges dans le bain, les retourner, les élever, les « écraser »... tout cela dans une eau tiède puis bouillante.

A partir de 1870, apparaissent les colorants chimiques qui donnent une quantité de nouvelles possibilités, ils remplacent les produits d'origine végétale ou animale. Nous avons, alors, à Hem un fabricant de produits chimiques Frédéric Tellier, originaire du Calvados, il va approvisionner nos deux teinturiers locaux.

Jusque 1910, d'autres teinturiers‑appréteurs vont s'installer : Paul Declercq, Oscar Flament, Louis Lamblin puis Rémy Lenfant, si bien que l'eau de la Marque ne va plus suffire et qu'il va falloir utiliser des forages atteignant une centaine de mètres de profondeur.

Le tissage mécanique s'implante aussi à Hem avec les affaires Desurmont et Page qui vont se spécialiser dans la fabrication des tapis. Les tisserands à domicile cessent leur activité petit à petit mais sont encore nombreux jusqu'en 1900 ; le dernier est probablement le grand‑père Louis Lenfant, né en 1847, qui travaillait « à l'otil » rue Vaillant, puis rue du Calvaire, pour les Ets Vanoutryve, en articles de luxe, jusqu'à sa mort en 1923.

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Extrait de « HEM, d’hier et d’aujourd’hui »
Edition des Beffrois Collection « Histoire » 1982
Par André Camion et Jacquy Delaporte

     

 

 
     

 

 

Ancienne friche Gabert

L'usine Meillassoux en dessous
 

Vue aérienne actuelle (Google)
     
 

Construction de nouveaux ateliers en 1934
 

Les ouvriers de chez Gabert avant 1939.
A droite, tête nue,René Thomas qui s'illustrera
en tant que résistant au prix de sa vie

   
     

Les ateliers au moment de la destruction

03.04.1987

Destruction de la cheminée en mars 1987

   
 

 

Courrier du 04.11.1919


Nord Eclair Annonce fermeture
 

Les entrepôts sont, aujourd'hui, transformés en loft.








Château Gabert actuel


Voir aussi les recherches des Ateliers Mémoire de Roubaix et 2 en partenariat avec Historihem)