--- |
|
||||||||||
Continuez
votre visite
Cliquez sur l'enveloppe pour adresser un mail |
|
Hem, 1000 ans d'Histoire
Paul Thieffry, grand serviteur de la ville, est décédé hier.
« Au service des autres, pour le mieux-être des autres ». Il l'était encore, la veille de son décès, en partageant un repas avec les aînés. C'est alors qu'il a été victime d'un malaise. Hospitalisé,il n'a pu assister au dernier Conseil municipal de la mandature. En ouverture de séance, d'ailleurs, Francis Vercamer l'avait excusé. « Il a du y penser, lui qui mettait tant d'honneur a toujours être présent », disait hier, le député-maire, profondément peiné. Décédé à 82 ans, Paul Thieffry a été élu pour la première fois conseiller en 1971 sur la liste du Dr Leplat et est devenu adjoint au maire en cours de mandat. En 1977, il conduit une liste « Union de défense des intérêts communaux et d'actions sociales », battue, au second tour, par la liste de gauche menée par Jean-CIaude Provo. En 1983, à son initiative, Mme Massart devient tête de liste face au maire sortant. Paul Thieffry a joué un rôle de premier plan dans la reconquête de la mairie. Sa détermination, sa volonté de rassemblement sont pour beaucoup dans l'alternance qui a eu lieu en 1983. Depuis, Paul Thieffry n'a plus quitté la mairie. D'abord adjoint délégué à la population. il devient en 1990, 1er adjoint de Mme Massart puis de Francis Vercamer. En 2001, Francis Vercamer lui renouvelle sa confiance en lui attribuant la délégation « relations avec la population et le 3e âge ». Lors de sa remise de médaille dans l'ordre national du Mérite en 2005. il déclarait: « Durant toutes ces années, je suis venu chaque jour en mairie, est-ce moi qui ai tant besoin d'elle ou elle qui a tant besoin de moi ? Je pense qu'en fait, nous ne pouvons nous passer l'un de l'autre ». La mairie dont il ne franchira plus le seuil, et sur laquelle le drapeau était en berne, hier. La Voix du Nord 23.12.2007
Dernier hommage à Paul Thieffry "un repère, un sage, un aîné respecté"
Une colombe de la paix, d'abord. Et puis cette superbe citation de Jean Cocteau: « Et maintenant, je dois avouer l'impardonnable, le scandale dans une période pédante et qui se voudrait tragique. Je suis heureux et je vais vous confier le secret de mon bonheur. Il est simple : j'aime autrui, j'aime aimer, je liais la haine et je m'efforce de comprendre et d'admettre ». Comment mieux résumer celui qui a été élu pendant 36 ans, parce qu'« il s'était découvert et vivait le bonheur de vouloir faire celui des autres ? ». La phrase est d'une paroissienne. Elle s'est exprimée devant la grande majorité du conseil municipal, rejointe par celle que Paul Thieffry avait beaucoup soutenue pour la reconquête de la mairie, Marie-Marguerite Massart. Dans l'assemblée également, les maires de communes voisines, Guy Adyns, Daniel Chabasse, Michel Colin et Jean-Claude Vanbelle. À l'instar de tous ceux venus se souvenir., ces élus ont pu apprécier les prestations de Patrick Salmon à l'orgue, accompagnant la chorale, et celles de Frédéric Broucke, trompettiste de l'orchestre philharmonique de Lille. L'une des deux petites-filles de Paul Thieffry a ensuite pris la parole pour parler douloureusement, en retenant mal ses sanglots, d'un grand-père avare de mots, mais pas de regards tendres ou de clins d'oeil, qui disaient toute sa bienveillance à leur égard. Après que l'abbé Beyls a évoqué « le chrétien au service de ses frères », en fin de cérémonie, ce fut au tour de Francis Vercamer de dire adieu à sa façon à celui qui n'était pas seulement « un compagnon de route, actif, fidèle et sùr, mais aussi et surtout un ami ». Avec une voix chevrotante qu'on ne lui a jamais connue, le député-maire a évoqué un « élu consciencieux et attentif, qui avait célébré plus de 2.000 mariages et à qui tenait particulièrement à coeur la remise de roses aux mamans à l'occasion de la fête des Mères. C'était un modèle de modestie et de sincérité, un repère pour moi. un sage, un aine respecté. Paul va manquer à la ville, Paul, tu nous manques », a lancé le maire avant que le cortège démarre. L'assemblée s'est ensuite retrouvée à la ferme Franchomme. Que ceux qui l'appréciaient se rassemblent dans le « bébé » d'un autre grand serviteur de la ville, Denise Houdry, n'aurait certainement pas déplu à celui qui considérait la mairie comme « sa deuxième maison ». Article La Voix du Nord 29.12.2007 - V. B. |
||||||||
|